Le projet éducatif
C’est un outil qui rassemble les priorités éducatives et l’organisation quotidienne de la crèche, pour un bon épanouissement de vos enfants, mais également pour votre sérénité. Le projet éducatif a pour but de donner un sens à la prise en charge des enfants et d’assurer une bonne pratique des professionnels.
La micro-crèche est une structure d’accueil de la petite enfance de droit privé. Son principal objectif est d’accueillir des enfants de 10 semaines à 5 ans. La priorité étant donnée aux enfants non scolarisés. Cet accueil doit se faire dans le respect du bien-être, de l’épanouissement de l’enfant, des parents et de l’équipe d’encadrement.
Elle doit respecter les besoins, les rythmes et les rituels de chacun, mettant en valeur la singularité de chaque famille, tout en promouvant l’éveil, la socialisation et l’autonomie de l’enfant. Le projet éducatif s’appuie aussi sur des règles dans les domaines de la sécurité, de l’alimentation, de l’hygiène… Son rôle est de pallier au mieux l’absence momentanée des parents, sans jamais s’y substituer, aussi bien au niveau éducatif qu’affectif.
Les points importants de notre projet pédagogique sont :
• L’adaptation
• L’accueil quotidien des enfants et des parents
• L’accueil de l’enfant porteur de handicap
• Les retrouvailles : le départ de la micro-crèche
• L’objet transitionnel
• L’alimentation
• Le coucher
• Le change et l’acquisition de la propreté
• Le jeu et les activités
• Hygiène et entretien des locaux
• Les règles et les limites
- Développer sa capacité à construire sa relation aux autres…
C’est la découverte de la vie en collectivité et de ses règles. Il s’agira pour l’enfant d’intérioriser les normes, valeurs et règles afin de construire son identité sociale. L’éducation est avant tout parentale. Les professionnels de la structure ne se substituent pas à la place des parents et leur éducation, mais il est de leur travail de transmettre et faire respecter les valeurs et normes de société qui contribuent de manière importante à la socialisation.
L’équipe amène l’enfant à se comporter de manière socialement acceptable par les autres :
Respects des règles et consignes lors des activités (consignes), moment du repas, du coucher, du change:
Règles de vie à respecter c’est aussi être poli : bonjour, au revoir, merci
Respecter les autres et construire des relations sociales : attendre son tour, prêter, prendre en compte les envies de l’autre, ses besoins, échanger, négocier, ne pas juger, ne pas se moquer, partager, écouter.
- Développer sa capacité à accéder à l’autonomie…
Les premières années sont riches en acquisitions et sollicitations, coopérations et bienveillances seront de vigueur. Pour aider l’enfant à accéder à l’autonomie, le rôle de l’équipe consiste à le respecter en tant que sujet avec son vécu, sa singularité et l’accompagner dans son cheminement par la parole, le regard, la reconnaissance de son ressenti, l’attitude. La professionnelle n’est pas très loin pour que l’autonomie de l’enfant soit possible, l’enfant doit pouvoir vérifier qu’il peut encore compter sur l’adulte et doit être acteur de ses découvertes.
Le rôle de l’adulte est aussi de pouvoir aider l’enfant à se détacher petit à petit de son aide (le laisser prendre des initiatives, lui proposer de faire des choix, ne pas faire à sa place, le laisser s’exprimer et accepter sa désapprobation).
L’adulte restera bienveillant et ne mettra pas l’enfant en échec afin d’éviter d’induire le sentiment de frustration chez lui. Le jeu va favoriser la créativité, les initiatives nouvelles et la maîtrise de son espace de liberté. Dans le jeu, l’enfant dépend de lui-même : c’est un moteur des apprentissages.
- La motricité libre…
Qu’est-ce que c’est ? La motricité libre n’est pas une motricité induite elle consiste à l’enfant LIBRE de ses mouvements et de ses acquisitions. C’est le début de la conscience de son corps, de la manière dont l’enfant occupe l’espace, de ses capacités et de ses limites. Cela consiste à laisser l’enfant évoluer à son rythme et de se développer en faisant appel à ses propres ressources. Aucun enfant n’est mis dans une position qu’il ne maîtrise pas seul ex : la position assise, la marche.
Le cerveau du jeune enfant se façonne de jour en jour, de découvertes en découvertes. Celles-ci vont engendrer pour le cerveau de l’enfant des connexions qui vont lui être très positives pour la construction de son intelligence.
De plus, beaucoup d’interdits nuisent au quotidien des enfants, freinent leurs expériences et demande aux professionnels de répéter d’innombrables fois « non… ». Il n’est pas question ici de dire qu’il faut tout autoriser à l’enfant. Cela demande un aménagement de l’espace adapté, sûre, et sécurisé. Bien sûr que leurs découvertes doivent être accompagnées, verbalisées et sans aucune mise en danger de l’enfant.
- Les pieds nus…
Pourquoi laisser les enfants pieds nus à la crèche ?
Lors des étapes de développement d’un enfant, le bébé va découvrir ses mains et puis arrivent les petits pieds. Pieds nus ils peuvent les toucher, les attraper, explorer chaque orteil. C’est en les touchant qu’il comprend qu’ils font partie de son corps.
POUR RAMPER ? Monique Busquets dit que plus il joue avec les pieds nus, plus les cellules nerveuses feront des connexions entre elles et plus il pourra prendre appuie sur chaque orteil lorsqu’il se retournera et cherchera à avancer, ramper.
POUR MARCHER ? Lorsque l’enfant va acquérir la marche, ses pieds nus vont lui servir à envoyer beaucoup plus d’informations sensorielles, grâce aux capteurs situés sous la plante du pied. Rappelons que la marche est un processus de coordination et d’équilibration. Pour que l’enfant marche il faut que son cerveau soit assez mature. Et ce sont ses pieds d’abord, puis ses yeux, puis l’oreille interne qui vont l’aider à comprendre et analyser les informations. Ainsi l’équilibre se met en place ainsi que les mouvements adaptés pour acquérir la marche.
- La verbalisation des émotions, un pas vers les neurosciences…
Les tout-petits expriment leurs émotions de façon brute, sans filtres. Les émotions sont d’abord des réflexes de survie, de préservation. La colère, elle, est le résultat d’une frustration face à l’expression d’un besoin non prise en compte. Les émotions jouent donc un rôle très important en termes de communication puisqu’elles disent des choses de nos besoins. Les émotions sont aussi une façon de maintenir la proximité avec un adulte sur lequel l’enfant sait qu’il peut compter. Les émotions du jeune enfant nous disent donc toujours quelque chose de lui et c’est à l’adulte de les décoder, en restant attentif, disponible, réceptif – le principe même de l’empathie.
Une émotion négative est toujours le résultat d’un besoin non satisfait. Toutes les émotions doivent être acceptées. Si on les réprime, l’enfant se révolte et peut devenir « difficile », inquiet, agité. Il n’a plus confiance en l’adulte et se retrouve seul avec des émotions dont il ne sait que faire.
- Les ateliers…
Afin de répondre au mieux aux besoins des enfants, les activités sont décidées au jour le jour. Ils sont adaptés à chaque étape du développement qu’il s’agisse de motricité fine, d’éveil sensoriel, de développement du langage, d’aide à l’acquisition de la propreté ou bien encore d’éveil corporel. L’enfant est sollicité, encouragé mais non obligé à participer aux ateliers. Les professionnels ne font pas à la place des enfants et ne leur montrent pas la démarche à suivre. L’enfant doit être libre de pouvoir utiliser l’objet mis à sa disposition comme il le souhaite. Les professionnels encouragent et accompagnent l’enfant par la parole. Les ateliers sont toujours proposés et présentés aux enfants. Pendant les ateliers, il n’est pas question de production. Plus que le résultat, l’important est la manière dont l’enfant va se saisir de l’activité.
Les temps d’ateliers sont des moments de valorisations et d’apprentissages pour l’enfant qui ne doit pas être mis en échec.
Exemples d’activités mises en place au sein de la micro-crèche :
• Activités motrices (fines : gommettes, transvasement / globales : parcours de psychomotricité, éveil corporel)
• Activités d’expression graphique (peinture, crayons, feutres, craies… avec divers accessoires)
• Activités liées au langage (chanson, atelier de parole, imagier, lecture d’histoires)
• Activités d’éveil sensorielle (éveil musical, parcours tactile, atelier cuisine…)
Nous distinguons les ateliers « dirigés » du jeu « libre », qui nécessite une présence bienveillante de l’adulte sans forcément qu’il intervienne.
Le jeu est fondamental pour l’enfant, c’est à travers lui qu’il va essentiellement se construire, créer, expérimenter des situations, tant sur le plan de la vie quotidienne que celui de l’imaginaire.
Pour les bébés, on ne peut pas parler d’ateliers proprement dits mais d’ateliers d’éveil. Pour les « tous petits », l’éveil se fait tout au long de la journée pendant les moments d’éveils de l’enfant. C’est aux professionnels de proposer des petits ateliers de manipulations de divers objets et textures, de motricité ou d’éveil sensoriel. Nous laissons les tous petits découvrir par eux-mêmes leur corps : ils attrapent leurs pieds, regardent leurs mains. Les professionnels mettent à proximité des nourrissons différents jouets/objets (3/4 maximum) à distance plus au moins éloignée du bébé pour qu’il puisse prendre le jouet qu’il souhaite et pour l’inciter à se déplacer.